Mon père était quelqu'un de généreux, donc quand au milieu des années 70, ma mère souhaita acheter une machine à coudre, il la lui offrit et l'encouragea à choisir le dernier modèle chez Singer, un engin sophistiqué, avec un meuble dédié en prime !
Tout cela était fort cher, et ma mère aurait sans doute préféré une machine plus simple, mais papa, qui savait coudre à la main - et détestait ça ! - voulait qu'elle ait une machine performante, le vendeur assurait que c'était un investissement, et offrait une machine à coudre pour enfant pour moi en cadeau (atteindre les parents en passant par les enfants n'est donc pas si récent comme technique de vente !)
Tout cela était fort cher, et ma mère aurait sans doute préféré une machine plus simple, mais papa, qui savait coudre à la main - et détestait ça ! - voulait qu'elle ait une machine performante, le vendeur assurait que c'était un investissement, et offrait une machine à coudre pour enfant pour moi en cadeau (atteindre les parents en passant par les enfants n'est donc pas si récent comme technique de vente !)
la machine pour enfant ressemblait à la vraie machine |
Cette petite machine Golden Princess, marchait avec des piles ou avec une manivelle, (et cousait médiocrement dans les deux cas !) ; elle était prévue pour coudre des vêtements en kit pour la poupée du même nom que la machine.
J'avais donc inscrit poupée et kit sur ma liste de Noël, mais hélas ! l'opération commerciale n'avait pas eu le succès escompté, et s'était terminée des années avant que j'ai ma machine !
La boutique Singer de Toulon n'avait même jamais eu la poupée et à peine quelques kits !
J'avais quand même découvert que j'aimais coudre, même avec un engin aussi décevant, et ma mère qui n'utilisa jamais les fonctionnalités compliquées de sa Singer, (qui était censée pouvoir broder avec des "cames directrices"), m'apprit à m'en servir.
C'était une excellente machine qui cousait très bien et avait la fonction "boutonnières automatiques", ce qui était une première !
C'était une excellente machine qui cousait très bien et avait la fonction "boutonnières automatiques", ce qui était une première !
Etant têtue, je me suis obstinée des vacances entières à tenter de maîtriser la fonction "broderies", avec quelques résultats, mais rien d'exceptionnel : certaines cames ne fonctionnaient pas, et les réglages étaient diaboliques ! D'ailleurs les machines suivantes n'ont plus du tout utilisé le même système.
Aussi inutile qu'elle était, j'ai gardé ma mini machine, et par hasard, je suis tombée sur des kits de vêtements sur le Net, qui m'ont sauté aux yeux :leurs emballages ayant le même dessin que sur la boîte de la machine.
Quelques recherches, et j'ai identifié la poupée ; il y en eu deux en tout, la première en 1967/68, la seconde en 1969.
Elles représentent des préadolescentes, toutes les deux rousses et fabriquées par Sébino ; elles mesurent 48 cm, et ont des articulations à boules.
C'est paradoxal, car elles sont à la fois peu connues et très recherchées, ayant été diffusées en moindre quantité ; les poupées sont souvent chères, inabordables en boite. Les kits, seulement au nombre de 6, ne sont pas si recherchés, d'autant qu'ils sont parfois à des prix délirants incompréhensibles !
Les chaussures d'origine, un genre de mocassin, sont elles, si introuvables, qu'elles trouvent preneur dès qu'une paire est en vente, quasiment quel que soit le prix !
Je crois que cette poupée prend trop au sérieux son nom de Golden Princess !
J'ai trouvé, à un prix raisonnable, un lot d'une poupée sans sous-vêtements ni chaussures, mais avec deux kits commencés ; j'attends le colis avec impatience, même si mes deux machines à coudre actuelles sont en réparation !
Premier modèle, la robe est bleue ou rouge |
Premier modèle en tenue complète avec robe rouge |
Deuxième modèle en habits d'origine |
Une deuxième tenue d'origine , |
J'ai cousu très longtemps avec la machine de ma mère avant qu'elle ne tombe définitivement en panne, il y a seulement quelques années : un problème de pignons (l'argument de vente était vrai : la machine a été bien amortie !).
Singer proposait une possibilité de réparation la dernière fois que j'ai cherché, mais il fallait compter 130 € rien que pour le remplacement desdits pignons, et pour les toulonnais, convoyer l'engin jusqu'à Aubagne, 100 km aller-retour ; j'ai renoncé...
Toutes les photos et informations viennent des excellents sites Infopoupées.com et Paramourdespoupées.com