lundi 29 avril 2024

Le Mang'Azur 2024

Ce week-end a eu lieu la 17 ème édition du Mang'Azur, un salon annuel consacré à la pop culture asiatique ; en général, on dit une convention. Il a lieu au Palais Neptune, le lieu habituel des salons et expositions. Evidemment, ça ne parle encore pas de poupées, mais ça explique pourquoi : pas eu le temps !
On y trouve des activités, des conférences, des expositions parfois ; on peut y rencontrer des invités, auteurs, acteurs, ou autres (cette année, il y avait Tokyo No Jo, un youtubeur japonais), manger des spécialités et s'offrir des cadeaux sympas. 

Un des points forts des conventions, est que l'on peut admirer et photographier des cosplays ; et en porter soi-même. Un cosplay est la réalisation de la tenue complète d'un personnage de fiction à sa taille, avec accessoires et/ou armes, que l'on revêt ensuite durant la convention. Tout l'intérêt étant de le faire soi-même, et aussi fidèle que possible à l'original. Il y a des concours, et même des cosplayers "pro", mais globalement, c'est surtout un loisir sympathique : le monde des cosplayers est bienveillant : personne ne va traiter qui que ce soit de ridicule, se moquer, ni critiquer (pas même une fois rentrés à la maison ; sauf peut-être les cosplays mal faits). Bien au contraire, on reçoit très souvent des compliments pour la réalisation, ou le choix d'un personnage rarement représenté, et des demandes de photos ; même s'il y a beaucoup d'ados et de jeunes adultes, ce n'est pas rare de voir des cosplays en famille, comme nous...
 
Au Mang'Azur, les artisans ont une place privilégiée, les stands proposant du "fait main" étant aussi appréciés que ceux exposants des articles importés du Japon


Le torii du Mang'Azur, dans le hall du Palais Neptune ; Les torii sont des portails symbolisant le passage du monde matériel à celui du spirituel dans la religion shintoïste, mais dans un domaine profane, ils peuvent symboliser un passage d'un état à un autre ; ici, c'est peut-être seulement un hommage...
 

Anna de "La Reine des neiges"


Mère Gothel dans "Raiponce"


Alfredo Linguini dans "Ratatouille"


Il y avait beaucoup plus de cosplays, et c'est tout à fait par hasard que je n'ai fait de photos que de personnages de films d'animation. Il y avait aussi des personnages de mangas, de comics, d'anime, de séries et de films ; moi-même, je portais un cosplay de la Mère Gingembre dans "Casse-noisette et les Quatre royaumes" le samedi, et celui de Frigga, reine d'Asgard et mère de Thor et de Loki, dans les films Marvel, le dimanche


Figurines POP et posters


Un choix de peluches


Un immense stand de figurines

Les grands classiques des conventions : figurines et peluches et tous genres, posters, fan-arts, c'est à dire une représentation d'un personnage par un autre artiste que son auteur, et le plus souvent dans un contexte un peu, ou très différent (Jack et Sally, de "L'étrange noël de Monsieur Jack" dessinés comme le tableau "American Gothic", par exemple)



Le stand de la boutique Platypus, une boutique de d'objets de décoration et de cadeaux venus du monde entier, qui est située dans le centre-ville de Toulon (leurs bols à ramen sont magnifiques !


Objets de décoration typiquement japonais


Superbes yukata






Des book-nooks avec plusieurs thèmes ; ce sont des scènes miniatures éclairées nichées dans un recoin (nook), entre des livres (book). Je les aime tout particulièrement, et la seule chose qui m'empêche d'en avoir dans mes étagères, est justement l'absence totale de nooks !
 









Le stand de Jahyira, une jeune femme illustratrice talentueuse, co-fondatrice de Platypus. Dessine très bien les chats et les chapeaux, même si elle affirme que non !









Le très beau stand de Sendrée, et ses créations à base de papiers et tissus japonais : tout est fait à la main et de manière unique ; choisir est très difficile ! Sendrée est aussi très chaleureuse et sympathique !




Anastasie et Javotte, les belles-soeurs de Cendrillon, font leurs courses dans le stand de snacks de friandises importés du Japon ; sans oublier les sodas fluos aux gouts des plus exotiques, et la limonade Ramune extra-sucrée qui apparait dans plusieurs mangas


Un des nombreux stands de mangas



Le stand des taiyaki, c'est à dire "dorade grillée"(la dorade et les poissons en général  sont des porte-bonheur au Japon) ; mais ce sont des gaufres salées ou sucrées et remplies d'un fourrage . Celles au curry de légumes et celles à la pâte d'azukis, l'anko, sont mes préférées


Les portes de l'ascenseur aux couleurs du Mang'Azur


mercredi 24 avril 2024

Ça peut toujours servir


Je voulais faire une page sur les baigneurs Anel, sachant que j'avais des photos toute prêtes dans la mémoire de mon appareil-photo, mais quand j'ai ouvert la boîte où je pensais qu'il était, il n'y était pas (et il est toujours porté disparu) ! Mon côté écureuil avait encore frappé : je range, et j'oublie où je mets les choses ! 
En vérité, ce jeu de chaises musicales que je fais jouer à mes affaires, n'est qu'une tentative désespérée de gagner de la place, et comme me le disent mes filles, ça améliorera peut-être mes performances à Tetris, mais la seule manière d'obtenir plus de place est de trier, et retirer des objets. 

Mon rapport aux choses est problématique, mais j'ai récemment trouvé un livre sur ce que j'ai longtemps cherché : un livre qui explique POURQUOI les gens qui gardent tout comme moi, eh bien, gardent tout ! 
Parce que les bouquins sur le désencombrement, comme celui - célèbre - de Marie Kondo, "La magie du rangement", qui est intelligent et pratique (et très drôle en version manga), expliquent COMMENT faire le tri dans ses affaires, et les ranger, et c'est tout ! 

Cela fonctionne très bien je pense, chez ceux qui ont au moins un fond de pragmatisme, mais pas chez moi car je possède à la place, une affection pour les objets à un point pas bien loin de l'animisme ; notion pour laquelle j'ai la plus grande sympathie !

Le bouquin en question s'intitule "Ça peut toujours servir", de Guillemette Faure ; il s'agit à la base de réflexions sur son expérience. Elle écrit donc à la première personne, mais met aussi en avant de nombreux autres cas. 
Même si le sujet des maisons encombrées ne vend pas à priori, du rêve, et s'il commence par les mots : " A ma mort,..." c'est un bouquin pétillant et très drôle ! 

Je l'ai déjà lu plusieurs fois pour essayer de me pénétrer de son enseignement, avec pour l'instant des résultats timides, mais je persévère : d'une part, il devient de plus en plus difficile d'acheter livres ou objets de mes collections quand étagères et placards sont aussi bourrés que des oreillers, et d'autre part, c'est difficile de faire un blog sur les poupées en les décrivant de haut en bas, en guise d'illustrations, parce que l'appareil-photo ne se montre toujours pas !

Je mets un extrait que j'aime bien (et qui m'a fait penser à Isa !) ; page 55

" J'ai aussi chez moi un service à thé verdâtre, dont les tasses, en forme de coquilles d'escargots, semblent avoir été dessinées par un artiste des années 30 sous acide. Je ne sais plus comment ni pourquoi, j'ai accepté de les acheter à un ami pour le prix absurde de 80 euros. Il fossilise dans un placard, ou plutôt plusieurs placards, car les tasses n'étant pas emboîtables, il s'étale sur une étagère entière. Pourquoi ai-je tant de mal à m'en débarrasser ? Certainement parce que j'ai du mal à admettre que j'ai gâché 80 euros. J'ai pourtant, après mûre réflexion, trouvé mille et une façons de dépenser bêtement 80 euros : un PV, des frais bancaires, une assurance inutile, un changement de billet de train... Et puis balancer quelque chose que j'ai déplacé avec soin de déménagement en déménagement, ce serait reconnaître que toutes les migrations que je lui ait imposées n'avaient en fait, aucun sens. Page 55

PS : le bouquin de Guillemette Faure coûte 17,50€, et il m'a fallu le commander, mais actuellement, on peut le trouver en occasion sur Vinted ou Leboncoin, pour un petit prix


Guillemette Faure



mercredi 10 avril 2024

"Nous les filles"

 





Mon exemplaire, en piteux état : trop lu !

"Nous les filles", de Marie Rouanet est un livre extraordinaire, où l'auteure, raconte sa vie de fillette, dans un faubourg de Béziers, dans les années 50. Elle vient d'un milieu modeste : son père était mécanicien, sa mère femme au foyer. 

Ce n'est pas une biographie, ni un essai, mais un mélange fluide des deux, où le récit coule d'un thème à l'autre, comme un ruisseau. Elle évoque la vie quotidienne de son enfance, l'école, la nourriture, la religion, très présente à cette époque, les évènements particuliers ; réguliers, comme la colonie de vacances ou annuels, comme la participation aux vendanges ; ou encore exceptionnel et attendu avec ferveur, comme la communion solennelle. Il y a une infinité de détails, écrits dans un style joyeux, recherché mais facile à lire - Marie Rouanet a été enseignante - et il y a un lexique en fin de livre, pour les mots occitans, et de nombreuses notions qui auraient pris trop de place en notes de bas de page. 

Elle décrit tout ce qui faisait la vie des gens de son quartier à cette époque, quartier situé dans un faubourg de la ville, loin du centre en distance, mais surtout en temporalité : la différence entre les presque ruraux et les citadins est très grande ; les boutiques du centre-ville ont une aura d'élégance, les églises décorées pour les grandes fêtes rivalisent de splendeur. Mais Marie Rouanet prend aussi le temps de s'attarder sur de toutes petites choses, comme la confiture de fruits sauvages, le passage quotidien du marchand de pains de glace, en été, et sur des réalités triviales que l'on ne connait plus, comme les toilettes sans tout-à-l'égout !

Mais avant tout, parlant de l'enfance, elle évoque les jouets et les jeux ; j'ai copié un extrait :

"Outre les friandises, on trouvait au bazar d'Honorat de petits jouets. de ces poupons de cellulo de quelques centimètres, rigides, sans articulations, et pour cela très difficiles à habiller, moins commodes que des rintintins, mais possédant un vrai visage. quand ils étaient vendus vêtus, un simple bout de chiffon était collé sur leur corps, et après l'avoir arraché, il était dur de les débarrasser es traces d'une épaisse colle. Au bazar, on trouvait des jeux d'osselet plus brillants que les nôtres. 


En les recevant, j'avais dit aux petites combien c'était rare d'en trouver encore ; Elise m'avait dit en riant que les enfants les avaient mangés ! Mais c'est vrai : le gout de mâchouiller les extrémités des poupées, ou même toute la poupée, ce n'est pas récent !


Sic 4 1/2

 

Sic 7 1/2

 

Au moment de Noël, Honorat exposait des poupées vêtues de tarlatane, ornées de diamantine, de plumes peintes, mais le plus souvent, il proposait des objets accessibles à qui a reçu une très petite somme : des cigales de métal, des sortes de sous-verres, ronds, où il fallait loger des billes de plomb dans les yeux, la bouche, les trous de nez d'une tête de nègre*, ou dans des petits trous ponctuant un paysage - où la bouche du nègre*, comme le sommet de la montagne marquaient le maximum de points. On trouvait des paquets de perles multicolores, des coloriages, des boites de quatre crayons de couleur, de mauvais crayons à la mine friable dont nous gardions les plus gros morceaux car il était encore possible de colorier en les tenant à la pointe extrême des doigts. On trouvait chez Honorat des planches de découpage; et les mystérieuses surprises dont nous supputions le contenu de l'œil tandis qu'il nous pressait de nous décider.

Dans la surprise, il y avait parfois de petits miroirs ronds, au dos fleuri ou orné de dessins (...) sous le papier froissé qui donnait au cornet son volume, et avant le très petit bonbon qui en occupait la point extrême, il arrivait qu'on trouvât ce que nous appelions un cinéma. il se présentait comme un livre de la grosseur d'une boite de cars, aux pages épaisses. On tournait les pages à toute vitesse, du gras du pouce, et le dessin s'animait. le ballon rebondissait, la corde à sauter passait sous les pieds de la fillette, puis en arc au dessus e sa tête, le chien faisait le beau et retombait sur ses quatre pattes. Nous étions émerveillées : l'immobile bougeait !

D'autres fois nous y trouvions une toupie. Lancées par un mouvement pivotant du pouce et de l'index, les toupies ronronnaient sur le ciment du trottoir avec un bruit d'avion lointain. (...) certaines toupies étaient mieux équilibrées que d'autres - d'invisibles nœuds du bois modifiaient la nécessaire balance des hanches. Il aurait fallu pouvoir les choisir, mais c'était le hasard qui les attribuait." 

*C'était le terme encore utilisé à l'époque pour les noirs ; voir le Négri de Petitcollin...


Illustration empruntée au blog Overblog Collection de jeux anciens, jouets un peu plus anciens que ceux cités dans le texte, mais sans doute très semblables

Des toupies intemporelles


"Le matin, je m'éveillais dans l'odeur du lait. La veille au soir, dès que j'étais revenue de l'étable, ma mère l'avait fait bouillir. Elle avait posé au fond de la casserole un ustensile de verre transparent, rond comme une soucoupe, marqué d'une cannelure spéciale. Il avait un nom merveilleux : l'antimonte-lait.

 

Je n'ai pas retrouvé (on se demande pourquoi) l'antimonte-lait familial, mais il est identique, en verre ; il y en avait en faïence, et même en métal

 Théoriquement, il devait empêcher le lait de déborder. Pourtant je revois ma mère, plantée devant le gaz, en train de le surveiller. Ça montait à toute vitesse dans la casserole. Il fallait être à la fois vigilant et rapide pour arrêter le débordement"

(Je me souviens de mon père faisant bouillir le lait, avec l'antimonte-lait, avant de le répartir dans des toupins. Il ne faisait pas confiance au processus UHT, et gardait le souvenir de gens que des bactéries dans le lait cru avait rendu sérieusement malade. De temps en temps, il me laissait prendre un verre de lait non-cuit, car j'aimais son gout crémeux, mais c'était à contrecœur)

"Nous les filles" existe en grand format et en poche ; le grand format contient un ensemble de photos au centre. Je doute qu'il soit encore édité, il date de 1990, mais on le trouve facilement d'occasion

PS : A ma très grande surprise, pour ne pas dire ma stupéfaction, j'ai découvert que des antimonte-lait étaient encore couramment en vente, dans des boutiques connues de matériel de cuisine, et sur une bonne douzaine de sites ! J'étais persuadée que c'était un vestige, et que je ne le connaissais que parce que j'ai eu des parents plus vieux que la moyenne, mais pas du tout : l'antimonte-lait a même sa page wikipédia !  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anti-monte-lait

vendredi 5 avril 2024

Mes chouchous

Comme je fais partie d'une association de protection animale locale, depuis bien des années (l'Association Gardéenne de Protection Féline), je vis en permanence au milieu d'une mer de chats, mais je n'ai eu qu'un chien dans ma vie ; Punch, dit Ti-Punch, Punchips, Monster-Punch, Punchinou...

C'était un chien exceptionnel à bien des aspects (comme le sont tous les animaux quand ils sentent qu'on les aime), mais il avait une particularité en plus : il avait une passion délirante pour les balles ! Tout le temps où il a vécu avec nous - et par chance il a eu une longue vie - aucune de mes filles n'a pu avoir de balles : il ne supportait pas qu'il y en ait une dans la maison qui ne soit pas à lui ! Le drame de sa vie étant aussi qu'on ne lui donnait pas autant de balles qu'il l'aurait voulu : quand il en avait une, il fallait le surveiller de près, sans quoi, il la rongeait méthodiquement, et l'avalait jusqu'à la dernière miette !

Tout ce préambule pour définir une similitude entre Punch et moi, si on remplace "balles" par "poupons Asiati de chez Petitcollin" ; même si c'est tout intérieur, je bave aussi fort de convoitise que lui le faisait, et comme lui, je n'admet qu'avec réticence que je ne peux pas les avoir tous...

J'en ai... plusieurs, car il suffit qu'il y en ait un sur eBay, qui soit dans une taille que je n'ai pas, ou un peu abimé (toujours un faible pour les poupées qui ont vécu), ou avec une belle expression ; ou juste un petit prix, ce qui arrive souvent quand il y a des défauts. Je ne vais les présenter qu'au fur à mesure où ils seront présentables : j'ai encore beaucoup de nudistes...

Le modèle Asiati a été créé en 1931, en vue de l'Exposition Coloniale qui allait avoir lieu à Paris, en même temps que le Négri.

 

Affiche de l’Exposition coloniale, Victor Jean Desmeures © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration

Il n'existait jusqu'alors en France, aucun poupon de celluloïd asiatique, si on excepte une vague tentative de la part de la Société SIC, pour donner des traits orientaux à leur Baby. L'Exposition devant être la vitrine brillante des colonies de la France (en camouflant au passage des quantités de choses qui ne l'étaient guère), toutes les entreprises y participant s'efforçaient de faire de leur mieux, et l'Asiati est une réussite ! Il existe dans de nombreuses tailles, entre 20 et 60 cm, avec des jambes courbes, et, très rarement, droites.

Ce petit 20cm est le premier que j'ai eu, de haute lutte, sur eBay, il y a longtemps ; il est en vêtements d'origine


20 cm

Longue tresse en coton noir

Un autre très beau modèle en luxueux vêtements d'origine

35 cm



Plutôt rare, mais incomplet, il lui manque son chapeau en paille écrue, un Indochinois, selon "Poupées et baigneurs français en celluloïd" de Kathy Moreau, page 75






40 cm


Petite dédicace pour Isa et Slouby L'Envahissant : la lutte pour occuper mes genoux quand je déjeune


Kirikou, Wesley, Fox et Ariane ; les bribes de tricot rouge, c'est moi tentant d'atteindre ma tasse de thé

PS : Je n'ai que des photos sur papier de Punch ; et rangées dieu sait où, je ne les ai pas retrouvées ! C'était un Jack Russell dodu, ma mère, qu'il adorait, disait affectueusement de lui qu'il avait un corps de porcelet !

PS bis : Désolée pour les photos pas terribles : l'intérieur de la maison est trop sombre (salon au nord), et la terrasse trop lumineuse, avec des ombres partout ; je n'ai pas encore réussi à installer une zone pour photos, avec le bon dosage de soleil et de décor, ni à remettre la main sur mon appareil-photo et son chargeur, qui sont petits, c'est vrai, mais ma capacité à tout égarer ne fait que s'aggraver, et je dois m'améliorer...

Miss Singer

Mon père était quelqu'un de généreux, donc quand au milieu des années 70, ma mère souhaita acheter une machine à coudre, il la lui offri...