vendredi 15 novembre 2024

Max Beuster


Extrait du livre Celluloids de Anne Sitz


Au début des années 2000, quand j'ai réussi à me procurer ce bouquin de références sur les poupées de cellulo allemandes, équivalent teuton de celui d'Élisabeth Chauveau, mais moins complet, hélas, j'ai tout de suite remarqué le joli minois de la poupée noire sur l'unique page de la marque. 
Mais ensuite, même si j'ai recherché et trouvé pas mal de cellulos allemands de marques diverses sur eBay.de, je n'ai jamais vu celle-ci ; c'est par hasard, dans ma recherche routinière sur l'e(vil)bay français que je suis tombée dessus, et que j'ai réalisé, éblouie, que ce poupon mythique à mes yeux, était à ma portée au simple prix d'un trou dans mon budget !
 





Elle a subi quelques retouches maladroites sur son visage, mais cela ne gâte heureusement pas son expression, qui me fait penser à Nanouma, de Convert. Elle a une robette et un bonnet, visiblement tricotés et crochetés pour elle.
Je suis heureuse de l'avoir, mais je n'en sais toujours que très peu sur elle ! 

En ratissant très méthodiquement le Net, j'ai fini par aboutir sur la page d'une collectionneuse danoise, Lena (http://dukkedroemme.dk/tag/celloluiddukker/), où j'ai trouvé les seules infos que je possède, traduites du danois : 

"L'entreprise Max Beuster, basée à Kiel, la capitale du Schleswig-Holstein (nord de l'Allemagne), n'a existé que 5 ans, de 1950 à 1955. Les jolies poupées en celluloïd – blanches et noires – sont donc très rares et donc coûteuses à acquérir, mais elles sont ensuite vues de temps en temps aux enchères. Toutes les poupées mesurent apparemment 35 cm et sont marquées d'un voilier dans un cercle, en dessous de "Maxi 35". J'ai cherché l'histoire de la marque et des photos, mais personne ne sait rien, pas même via Kiel"

Très coûteuses, je ne sais pas : l'enchère de la mienne ne s'est pas envolée car j'étais la seule à enchérir ; personne ne les connait, hormis une poignée de collectionneurs poussiéreux, de sorte qu'il n'y a pas de concurrence ; en même temps, en cinq ans d'existence, ils n'ont pas pu élaborer tellement de poupées, ça prenait du temps et coûtait cher à l'époque !

Un logo très clair pour des poupées de taille unique

Un des quatre modèles dont j'ai trouvé une photo

mardi 12 novembre 2024

La récolte !

Voici les fruits de mon travail de couture de ces dernières semaines, où je n'ai quasiment fait que ça, hormis travailler et nourrir les chats (de ce fait, la maison semble avoir reçu le passage de Attila le Hun, mais en vérité, il aurait refusé d'y entrer : on peut être Hun et avoir des standards d'ordre et de propreté tout de même !)

Comme d'habitude, on a fini les cosplays à la dernière minute, avec bêtises incorporées : coudre quand on n'a pas les yeux en face des trous est toujours risqué ! 
En plus, pendant toutes ces semaines de boulot, j'ai trouvé moyen de me fabriquer un botriomycome sur mon pouce (gauche heureusement) ; c'est une affection intéressante, que je ne connaissais pas, et qui ressemble peu ou prou à ce qui se passe quand une imprimante 3D s'affole : la cicatrisation d'une minuscule plaie fait du zèle et de la chair en surplus, qu'il faut ensuite inciser (pour celles qui profitent d'une pause goûter pour suivre les blogs, ne cherchez pas d'images, ou le goûter aura du mal à descendre : c'est super moche !)

Le Hero Festival de Marseille se déroule sur deux jours ; le samedi, avec Elise et Johanne, nous avons porté des cosplays de "L'Etrange Noël de M. Jack", "The Nightmare before Christmas" en VO : Elise en Jack, Johanne en Gram, et moi-même en Maire d'Halloween Town. Je pensais que le film était encore populaire, mais j'étais loin du compte ! 
La semelle de ma deuxième chaussure n'avait pas encore foulé le sol de la Convention, que nous étions assaillies de demandes de photos ! Je savais Elise très fan de Jack et du film en général, et cette inclinaison est visiblement TRES partagée ! Une grande quantité de jeunes enfants étaient à fond aussi, y compris une créature à peine plus haute que le genou de Elise, carrément fascinée !



Elise a fait les têtes en mousse thermoformée, et les décorations en volume en une sorte de mousse en pâte (le chapeau lui a donné bien du fil à retordre, et Arrow s'est permis de le mâchouiller sur un bord, mais ça se voit peu), le corps du maire est en baleines à corset : c'est comme une crinoline ultra-légère ; elle a aussi brodé à la main le macaron du maire. Le costume de Jack, que j'ai cousu, fait illusion ; de loin ! 
De près, c'est un festival de plis déplaisants en tous genre : le tissu ne convenait PAS DU TOUT pour faire un costume et me donnait l'impression de coudre des algues fraiches tant il se défilait ! Les doigts articulés ont été achetés, puis retravaillés et repeints. Johanne disait que son cosplay, qu'elle a cousu, la faisait ressembler à un cône de signalisation sur pattes, mais il était très ressemblant au personnage du film ! Elle devait faire Sally, au départ, mais sa tenue est plus complexe qu'elle en a l'air, car elle est en patchwork, sans compter qu'il faut fabriquer la perruque qui n'est pas en cheveux, mais en fils, et elle a manqué de temps...

Comme dans le film, le Maire a deux visages, cordial et effrayé 

Le dimanche a été plus reposant : Elise était en Capitaine vulcaine de Star Trek, Johanne en Cruella de Disney, et je portais un cosplay inspiré du film "Casse-Noisette et les quatre royaumes" ; pas exactement un personnage du film, mais une spéculation de ce que serait la Reine des fleurs dans ce film, où on ne voit que le Roi. 


C'est un cosplay économique, quoique en beau damassé, puisqu'il est composé d'un couvre-lit et d'une paire de rideaux trouvés sur Leboncoin ! L'ensemble qui comprenait en plus des taies d'oreiller, des embrases pour les rideaux, et même des couvre abat-jours, tous dans ce même superbe tissu, devait être un brin étouffant à regarder, ce qui explique pourquoi tout était quasi neuf. Les fleurs, dont certaines ont été repeintes, viennent d'une solderie, et surtout d'un énorme stock mystérieusement déniché par Coline dans la caverne d'Ali Baba qui constitue sa chambre...

Techniquement, le personnage ne devrait pas avoir de masque : aucun n'en a dans le film ; mais retirer et planquer les lunettes quand quelqu'un demande une photo est fastidieux, sans compter tous ceux qui photographient de loin.
J'aime le petit coté Elton John !

La robe est raisonnablement réussie, même si la fermeture à glissière dans le dos est cousue de bien plus de jurons que je n'admets généralement en connaître ! En plus, inquiète de couper l'ourlet trop court à cause des paniers, je l'ai taillé trop long, et j'ai passé le dimanche à relever à pleines mains jupe et manteau de robe, avec mention spéciale pour les escaliers où quelqu'un devait jouer les pages pour relever le bord arrière. Le sol étant assez propre, hormis dans la zone casse-croute, j'aurais pu laisser mes jupes trainer royalement, mais il y avait tellement de monde - c'était les dix ans du festival, en plus, que les ourlets auraient été piétinés pire que par une horde de buffles ! 

J'ai peu de photos : le samedi, je n'ai vu que des dos de portables et des objectifs photo (ce n'était pas pénible car tout le monde était très poli, enthousiaste et généreux en compliments !), et tout de même une paire de tayaki, gaufres fourrées délicieuses, au curry de légumes pour moi ; le dimanche, j'avais les mains prises ! 

Tout de même : 
Un Capitaine Haddock avec bidou, vrai ou faux !

Un Loki plutôt ressemblant

Un Docteur Strange avec une belle cape que l'on voit mal (c'est toujours la partie textile des cosplays qui m'intéresse !)


Max Beuster

Extrait du livre Celluloids de Anne Sitz Au début des années 2000, quand j'ai réussi à me procurer ce bouquin de références sur les poup...